L'acceptation dans le processus de rupture
Et si la fin signifiait le début d’autre chose?
Pourquoi est-ce si difficile d’accepter une rupture? Parce que c’est dévalorisant, humiliant et qu’il est difficile d’accepter émotionnellement d’être quitté, surtout quand on a investi beaucoup dans notre relation.
Par contre, lorsqu'on reste dans la haine ou le ressentiment par rapport à quelqu'un dont on a été très proche, on continue à maintenir, et même alimenter, un lien très fort avec cette personne, alors qu’elle est rendue ailleurs et ne le sait même pas.
Accepter, c'est se libérer du ressentiment et de la rancune, mais également de ne plus avoir personne à qui faire porter l’odieux de nos désillusions et parfois de nos erreurs. Il faut alors faire la paix avec l’autre et aussi avec SOI.
Accepter c’est lâcher prise. C’est de choisir de vivre en paix, sans la crispation de la colère. C’est de nous dissocier de l’autre et choisir son autonomie. C'est se donner le droit de choisir en fonction de nous, de qui on est, et non en fonction d’une ancienne situation.
Si vous avez vécu ou vivez des situations porteuses de souffrances, il se peut que vous trouviez du réconfort en revivant des souvenirs, souvent embellis, et en élaborant divers scénarios à l’infini.
L’évitement permet de contourner la peur. Pourtant, en la contournant, on continue à l’alimenter et à la faire grossir parce qu’on sait qu’elle est là et on refuse d’y faire face. On a peur d’avoir peur.
Quand vous vous confiez, il est important de choisir un confident neutre et de respecter ses limites. Vous devez être conscient que de se faire raconter les mêmes histoires pendant des heures peut devenir lourd. Si votre confident prend systématiquement parti pour l’autre ou pour vous, il nourrit notre rancœur et votre sentiment d’injustice, ce qui vous tire en arrière.
Parfois certaines personnes ont une bonne écoute, mais ne vous stimulent pas à réagir. D’autres n’ont pas d’écoute, mais sont stimulantes quand vous êtes décidé à passer à l’action. Pourquoi ne pas vous confier à ces deux personnes en fonction de vos besoins?
Il y a bien sûr des pièges qu’il faut surmonter pour nous maintenir à flot.
Le principal est que le vide soit tellement angoissant que l’on peut être tenté de retourner à nos vieux modèles, même si on sait qu’ils sont toxiques ou choisir une façon radicale d’en finir.
Comment avouer que la peur de la solitude et de l’avenir est telle qu’on en est rendu là? En l’exprimant tout simplement. Consulter et aller chercher de l’aide est une preuve d’intelligence et de confiance en soi et en la vie. Il y a des alternatives qu’on peut utiliser seulement si ont les connait.
Si je reste une victime, le contrôle c’est l’autre qui l’a, même s’il n’est plus là et ne le sait même pas, et je ne peux rien faire. La seule façon de pouvoir reprendre le contrôle de ma vie, c’est de ne plus attendre que mes solutions viennent des autres. Les autres doivent m’aider à trouver MES solutions.
Chacun a sa façon de se relever d’une situation difficile. Ce qui compte c’est de prendre le contrôle de ce qui nous appartient et de laisser les autres s’occuper de ce qui leur appartient et accepter de laisser aller ce qui doit partir.
Combien ça peut prendre de temps pour reprendre le contrôle sur notre vie? Pour certaines personnes ça peut être très court et plus long pour d’autres, dans tous les cas ce sera le meilleur investissement de notre vie.
Conférence sur la dépendance affective
Blandine se déplace dans votre organisme pour éveiller et motiver vos membres.