Et si la fin signifiait le début d’autre chose?
Première étapes de la rupture : Le choc
Il ou elle m’a quitté. C’est le choc. Je me dis que ce n’est pas possible. Je me demande pourquoi il-elle m’a fait ça à MOI. C’est tellement injuste après tout ce que j’ai fait pour lui ou elle.
Je suis prête à tout pour qu’il-elle revienne. Je me demande ce que je vais devenir sans lui-elle. Je pense que ma vie est finie, que ça ne vaut plus la peine de vivre. Cette étape est normale, mais peut être dangereuse si elle n’évolue pas vers autre chose au bout d’un certain temps.
Dans mes conférences témoignages, je démontre, avec vivacité et beaucoup d’humour, à partir de faits vécus, qu’il est possible de réagir face aux épreuves. Certains rebondissent sans même y penser alors que d’autres doivent apprendre, mais nous avons tous un potentiel de résilience.
Pourquoi cette souffrance? Pour beaucoup de gens, les grandes hantises de l’existence sont la peur de l’abandon, de la solitude et de la mort. Cette peur remonte à l’enfance. Il est fréquent que chez les enfants qui ont vécu le deuil, l’absence, le rejet, l’abandon, l’indifférence ou même le mépris de leur-s parent-s, s’installe un immense doute sur leur valeur. Ils doutent qu’ils puissent être aimés pour ce qu’ils sont et ce doute sera difficile à surmonter tout au long de leur vie.
Ce sentiment d’abandon sera remis à vif lors d’une rupture, d’un rejet ou d’une trahison.
Parfois on se protège en choisissant des partenaires superficiels ou au prise avec une problématique majeure, comme l’alcoolisme, la toxicomanie ou le jeu.
En choisissant de tenter de vivre une relation avec une personne en difficulté, souvent inconsciemment, on veut relever un grand défi et réussir là où d’autres ont échoué, ce qui nous valoriserait.
Le fait de sauver notre partenaire ferait en sorte de nous procurer sa reconnaissance et son estime pour toujours. Puis quand on n’y arrive pas, on peut faire porter à l’autre l’odieux de l’échec causé par son problème. C’est comme narguer le destin en gageant en sachant que nous avons plus de chance de perdre que de gagner, mais si on gagne quelle grande victoire!
D’autres fois, on veut tellement qu’on se moule aux attentes de notre partenaire pour mériter son amour, au mépris de notre personnalité. Par exemple, on développe une passion pour le hockey ou le camping alors que ça ne nous a jamais intéressé. Cette dépendance peut devenir destructrice pour les deux partenaires quand ça ne va plus, l’un s’accrochant persuadé que c’est la seule personne qui voudra d’elle ou de lui et l’autre refusant de porter la responsabilité du chagrin de l’autre.
Il y a un deuil à faire par rapport aux attentes que nous avions pour cette personne dont on se sépare.
« J’étais persuadé que nous allions finir nos jours ensemble ». Bien sûr, tous les gens qui se marient ou s’installent en couple le font dans l’espoir que ce soit stable et permanent, mais une union sur deux se termine à plus ou moins brève échéance. Il y a donc autant de chance que ça fonctionne qu’il y en a que ça ne fonctionne pas.
Quand la rupture arrive, c’est aidant de déterminer ce qui a été blessé en nous : notre fierté, nos espoirs, notre confiance… Si c’est notre fierté, nous avons tellement d’autres raisons d’être fier de nous : notre travail, nos enfants, notre appartement bien tenu etc. Si c’est nos espoirs, restons optimiste, il y a tellement d’autres choses à espérer, tellement d’amitiés qui peuvent évoluer et de rencontres à faire. Si c’est notre confiance, pensez à tous ceux qui vous aiment : votre famille et vos amis et qui continuent à vous faire confiance.
Conférence sur la dépendance affective
Blandine se déplace dans votre organisme pour éveiller et motiver vos membres.